13 février 2012
Le Paradoxe
Je lisais dans un café
à l'abri du temps
à l'abri de la foule
je n'étais pas éphémère
précaire
ni provisoire
mais posé conscient de ma force
pleinement moi
libre
à l'abri du monde
effeuillant les pages d'un livre
Ce qui me séduit aujourd'hui
c'est que le cabaret de la vie
n'est pas toujours
une rude aventure personnelle
& que personne ici
ne connaît mon identité
Au dehors le jour déclinait
j'étais bien
mon coeur ruisselait entre mes doigts
Maintenant j'écris les pieds bien plantés dans le sol
en détachant des fragments
des petits bouts de moi-
même
qui scintillent
dans le silence
pour éclairer
au dehors
des choses qui déclinent
quand moi au contraire
je renais
dans le cri de mon souffle.
© François-Xavier Farine - 10/02/2012.
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