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POEBZINE : poésie contemporaine et poètes d'aujourd'hui...
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31 décembre 2010

Tout est relatif disait Einstein

A Fabrice B. et Philippe D.Petrov

Ce vingt-six septembre 1983
c'est période bleue
je danse (certainement)
le break dance
au cours de musique
de Monsieur Delangue
Pendant qu'à 2400 km de là
Stanislav Petrov
scrute l'écran de contrôle de la Voyska PVO
au sud de Moscou
où il aperçoit cinq missiles nucléaires américains
qui foncent droit
vers la Russie...
On lui dit d'appuyer sur le bouton
de respecter la procédure
lui doute
ne veut pas s'y résoudre
le sort de l'Humanité
suspendu à son doigt
Au mépris des autorités militaires
Le lieutenant-colonel
désobéit
nous sauvant de la bêtise
& de la paranoïa
collective
(Ce n'était que des rayons de lumière
trompant le satellite et l'Ordinateur suprême)
En pleine Gerre Froide
sans le savoir
Jeune génération
nous avons survécu à l'Avenir !

C'est pourquoi je te salue,
aujourd'hui,

camarade Stanislav Petrov,
(sauveur de millions d'Américains et de non-Américains
de blancs de rouges de noirs de verts
de femmes et d'enfants, de vieillards
et de chiens - de toutes les races
et de toutes les couleurs -)
qui a su résister de toute ton âme
à la puissance de feu de la Bombe H
mais surtout à une tentative
de révolte beaucoup plus insidieuse,
l'emballement fou
des machines !

                    FXF - 31/12/2010.


(Moralité : le Break Machine nous sauvera !)


Break Machine - Street dance (1983)

Copyright Photo de Stanislav Petrov (?)

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