Une lettre inédite de Claude Roy (1915-1997) à Bernard Mazo (1939-2012)
Welcombe Hotel
Warwick Road
Stratford-upon-Avon
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Le 6 sept. 70
Cher Monsieur,
Malgré le « secret professionnel » du « Conseil des Dix* », je ne résiste
pas au plaisir de vous dire celui que j’ai eu à lire le manuscrit
de La Mort habite à NY. C’est un des livres les plus justes (et
les plus tristes) que j’ai lu sur le Grand Vide Américain.
Vous avez su restituer le silence des petites villes à campus », et
la solitude blême du village comme peu d’écrivains français.
À vous
Claude Roy
P.S : Une seule « critique ». À la seconde ligne
« le lourd parfum » me gêne. Vos adjectifs sont
rarement attendus. Mais après le coup d’archet
aigu de la première phrase, cette épithète là est
un peu convenue, ne croyez-vous pas ?
* Claude Roy faisait partie du comité de lecture des éditions Gallimard.
[Mention légale © collection privée François-Xavier Farine.]
En savoir plus sur :
Claude Roy
Hommage à Bernard Mazo dans sur le site Recours au poème par le poète Max Alhau.