Fermé pour cause de déménagement imminent

En préparant notre déménagement et la mise en cartons de ma bibliothèque poétique, j'ai redécouvert un certain nombre de recueils que j'avais complètement oubliés, et qui m'avaient plu, vingt ans auparavant.

C'est le cas des deux ouvrages Balles d'or et Feuilles vivantes au matin de Guy Tirolien, poète guadeloupéen trop méconnu, qui a revendiqué à la fois l'amour de son île et sa Négritude... Certains de ses poèmes n'ont rien à envier aux textes engagés de l'haïtien, René Depestre, ou du guyanais Léon-Gontran Damas...

Un autre cas, en revanche, m'a fait sourire : celui du jeune poète météore et post-surréaliste, Gérard Chaliand (La marche têtue suivi de Feu nomade), encensé par André Breton, dès 1959, et qui est devenu depuis  l'un des experts les plus éminents en matière de stratégie militaire, de conflits armés et de géopolitique à travers le monde, que les télés s'arrachent !

Je suis encore tombé par hasard sur Mes Inscriptions, le délicieux recueil d'aphorismes du poète belge, Louis Scutenaire, que je ne pensais pas posséder dans sa version intégrale ! J'ai pu également m'apercevoir que j'avais des livres parfois en doublon ou en « triplon » dans plusieurs éditions. J'ai d'ailleurs décidé d'en faire don à quelques amis poètes que j'aime beaucoup et qui se reconnaîtront...

L'adresse d'Anna Gavalda et une flopée de dédicaces de Jipé V.

J'ai même retrouvé dans un vieil album photos (de foot) l'adresse personnelle d'Anna Gavalda sur une enveloppe, écrite de sa main, hélas tâchée de café... Une flopée de dédicaces du poète d'humour, Jean-Pierre Verheggen, datant toutes de 2003 ? Et un tapuscrit d'un quatrain nullisime dédicacé par un poète qui a pourtant été couronné du Prix des Lecteurs Lire et Faire Lire, il y a de ça quelques années...

J'ai enfin pu mesurer la popularité de certains poètes au nombre de livres que je possédais d'eux et, parfois, c'est quasiment leur oeuvre complète, avant même qu'elle soit publiée en Poésie/Gallimard après leur mort !

En plus de vingt ans, j'ai donc acheté et amassé une quantité astronomique de recueils de poésie et je puis vous dire en conséquence que la poésie vaut son pesant d'homme (surtout si l'on en juge au nombre de cartons exponentiels qui augmentent avec les années !)

© François-Xavier Farine, le 2 novembre 2013.

Comments

[Thierry]

Bon déménagement mon pote ! Et ne perds pas tes cartons de bouquins, hein ! Une bise.