Nâzim Hikmet (1902-1963) ou l'exaltation du courage
Livres-radeaux : à emporter sur l'île...
13) Il neige dans la nuit et autres poèmes, Nâzim Hikmet, Poésie/Gallimard n°327, 1999, 10 €.
Nâzim Hikmet, poète turc, a écrit énormément de poèmes lyriques et limpides, bouleversants et lumineux - malgré treize années de prison qui n'ont néanmoins jamais terni son idéal de liberté et sa foi universelle en l'Homme.
On relit volontiers son destin à celui d'autres grands poètes d'hier comme Pablo Neruda ou Wladimir Maïakovski et, plus près de nous, à Abdellatif Laâbi ou à Raul Rivero.
Dans les années 80, le chanteur-poète, Jacques Bertin, reprenait en concert, au Café de la danse de Paris, un texte poignant du grand Nazîm qui disait ceci :
Les chants des hommes sont plus beaux qu'eux-mêmes,
plus lourds d'espoir,
plus tristes,
plus durables.
Plus que les hommes, j'ai aimé leurs chants.
J'ai pu vivre sans les hommes
jamais sans leurs chants ;
Il m'est arrivé d'être infidèle
à ma bien-aîmée,
Jamais au chant que j'ai chanté pour elle ;
jamais non plus les chants ne m'ont trompé.
Quel que soit leur langage
j'ai toujours compris tous les chants. (...)