J comme JOQUEL
Patrick JOQUEL
Éphémères du bouquetin
Ed. Corps Puce, Coll. Liberté sur Parole n°26, 2011
8,00 Euros
Pattes d’oiseaux. Petits traits de lumière sur la page. Cartes postales qui jalonnent les saisons. Moments de peu intensément vécus. Ce que nous offre la poésie de Patrick Joquel n’a pas besoin d’être grandiloquent pour exister très fort. Pour nous émouvoir. Il écrit, par exemple, dans l’un de ses 43 éphémères : « Voici le temps des mimosas. Avec ce silence jaune et bleu. Le temps passe. Et vite. (…) Avec des souvenirs à en épuiser les jours de pluie. Je ne rate aucun éclat de lumière. Ni aucune trace de joie » À chaque fois, l’air de rien, une image illumine tout le poème, emporte notre adhésion… Patrick Joquel a certainement lu Godeau, de Cornière et Grosjean. Il leur ressemble sans les plagier. La simplicité et le lyrisme retenu sont sa marque de fabrique. On marche comme on respire dans ses poèmes-paysages mêlant le dedans et le dehors. À pleine bouffée. « Ténus, vivants ». On en sort « légers, profondément légers ».
© François-Xavier Farine, 2012.